Progression a Chabisse

Carbo et moi avons continué la remontee de la cheminee de la partie gauche au dessus du plan d'eau.

Apres avoir passé une etroiture a 5 ou 6 metres au dessus de l'eau, nous rencontrons un plus grand volume environ 10 a 12 metres de haut sur 6 a 8 metres de larges d'ou partent 3 cheminees. Nous avons progressé encore de moitié de la distance qui nous separe de la premiere de ces cheminee, la plus accessible pour le moment et la plus sympa. Toujours en vertical bien sur.                                                                 

 A suivre.

En passant Carbo en profite pour inspecter de façon artistique une cavitee au niveau de l'eau, visibilite sur 2 ou3 metres avec peut-etre un depart sur la gauche, vue la position de l'explorateur, je ne peut pas vous dire de quel coté est la gauche.

Cette fois-ci, il fait bien chaud, environ 34°C à l'ombre et bien plus au soleil. Vers 15h30 nous nous retrouvons sur le parking de l'Aldène. Du club sont présents Michel B., Benoit D., Jean-Michel L. et bien sûr Emilie du PNR Haut-Languedoc et sa caméra thermique.

Nous partons faire plusieurs série d'observations :

1°) - sur le chemin d'accès à l'Aldène, pour examiner la signature thermique de trous déjà étudiés en hiver.

2°) - dans l'Aldène, pour évaluer l'intérêt de la caméra thermique dans une grotte en été.

3°) - plus tard, en fond de vallée de Cesse, pour examiner des trous souffleurs connus.

Première partie : observations.

1°) Le long du chemin d'accès :

Le chemin est à l'ombre des falaises, la température des roches est assez homogène, 26 à 28°C environ.

Michel B. demande s'il est possible de calibrer l'appareil pour que toutes les températures supérieures à 27°C apparaissent à la même couleur. C'est faisable et c'est une bonne idée, les zones plus fraîches sont immédiatement repérées.

1-1) dans la descente, la petite grotte sur la gauche de la descente, 4 m avant d'arriver au pied de la falaise.

Première image : vue extérieure. La végétation et les roches environantes sont à des températures supérieures à 26°C, la cavité se démarque nettement.

Deuxième image : vue intérieure. Même dans ce petit trou, les différences thermiques sont importantes.

Température des parois 18°C, du plafond 20°C, du sol 14,5°C. Le point le plus éloigné de l'entrée est à 12°C.

1-2) Au pied de la montée finale avant l'Aldène, la petite grotte-barbecue triangulaire sur la gauche :

L'intérieur est à 21°C l'extérieur à 26-28°C.

1-3) Le renfoncement à droite de la porte de l'Aldène :

La température descend à 16°C dans le fond. La température des parois varie entre 18 et 26°C du sol au plafond.

2°) L'Aldène :

2-1) La porte d'entrée, qui vient juste d'être ouverte.

Le mur extérieur montre un gradient de température de 20°C en bas à 27°C en partie haute. Il est nettement plus chaud que l'encadrement de porte, à 16°C partout. A remarquer qu'en imagerie thermique un mammifère se repère très facilement (Michel sur l'image) !

Pas de jaloux, voici Benoît :

2-2) Dans la galerie principale, les chauve-souris sont très facilement repérable. A noter que l'observation IR permet de les localiser sans les déranger. Une option interessante pour effectuer des comptages de population.

Vue du plafond, peu après le gouffre de l'entrée :

2-3) Le puit de la mine.

Lors de l'exploitation minière des phosphates de l'Aldène, un puit avait été creusé pour installer un monte-charge vers les bâtiments en surface, situés juste au-dessus de la galerie. Ce puit permet des échanges thermiques importants. Les vues suivantes concernent le plafond de la galerie.

Vue juste d'en dessous du puit :

A noter que le ciel apparaît froid en thermographie (-50°C environ).

Vue de la grande galerie aux abords du puit :

Les parois sont à 22°C dans le haut du puit contre 14,5°C pour les parois voisines hors du puit et 13,7°C au sol.

Photo montrant une partie de la zone précédente (toujours au plafond)  :

Autre observation : le plafond apparaît plus chaud aux abords du puit que dans le reste de la grotte, mais en direction de l'entrée principale seulement.

Une fois passé le puit, les températures intérieures sol-parois-plafond deviennent beaucoup plus homogènes.

2-4) Porte d'accès au second niveau.

La température est très homogène.

2-5) Nous allons dans la galerie du lac.

La galerie du lac est haute (plus de 10m) et nous sentons un courant d'air léger. La sol au début de la galerie est à 12,4°C, le plafond à 14,4°C.

Un peu plus loin, nous prenons une image d'une coulée stalagmitique. L'image est prise en direction du haut :

Les températures varient entre 12,4°C et 12,8°C.

Nous observons le plafond très souvent mais aucune singularité thermique n'est visible.

2-6) Galerie du lac : un trou sur le côté.

2-7) Galerie du lac : perte (quand ça coule) [au sol, plus loin dans la galerie, après l'embranchement de la galerie des signatures]

Les températures mesurées entre le sol, les parois et le plafond à cet endroit varient (peu) de 10,9°C à 11,2°C.

2-8) Galerie du lac : nous continuons plus loin. Là, nous sommes éloignés de l'entrée de l'Aldène, il n'y a plus de courant d'air perceptible et les températures sont devenues très homogènes. Les températures varient entre 11,8°C et 12,0°C (du sol au plafond).

2-9) Galerie du lac : nous revenons sur nos pas en prenant l'embranchement qui conduit à une deuxième perte, située au fond d'un P4 facile (descente en oppo). Au fond, les températures relevées sont de 10,8°C à 11,1°C.

3°) En fond de vallée de Cesse :

3-1) Le long du chemin de descente au moulin de Gentil.

Un simple trou un peu profond, sans courant d'air, se trouve sur le chemin :

Au plus frais, la température dans le trou est de 18°C. Les roches juste à l'extérieur du trou sont à 30°C.

En fond de Cesse, Benoît nous mène ensuite à un trou en cours d'exploration, le trou 'Balaton' qui est trou animé d'un courant d'air soufflant.

3-2) Vue de loin (vue rasante, à 10m) :

Alors que de visu, il n'y a rien qui attire l'oeil, en vision IR thermique, une zone anormalement fraîche apparaît.

En vue rasante, une zone à 17-20°C se distingue nettement d'un environnement à 30°C et plus.

3-3) Vue de près, à l'aplomb :

Vu de près, voilà ce que ça donne avec la caméra :

La température dans le trou est de 10°C, le contraste avec les environs (l'arbre sur l'image, à 30°C) est très grand.

3-4) Nous continuons vers le trou du gros rocher. Une fois la trappe ouverte, le courant d'air est très fort.

En pointant la caméra thermique face au trou :

La température dans le trou est inférieure à 15°C, celle des rochers environnants, au soleil, est de 31°C, les feuilles mortes au sol à 25°C.

3-5) Le trou du tuf 1 :

Ce trou relativement profond présente une température intérieure de 10,5°C alors que les roches environnantes, à l'ombre, sont à environ 25°C.

3-6) Le trou du tuf 2 :

Dans le même environnement, ce trou plus petit (sans courant d'air) a une température intérieure de 13,5°C au plus frais.

Deuxième partie : interprétation.

1°) Thermographie d'été à l'intérieur d'une cavité comme l'Aldène :

a) L'origine des courants d'air en été :

En été, l'air chaud de l'atmosphère pénètre dans les anfractuosités situées sur le plateau et dans les parties hautes des massifs. Par simple échange thermique avec le sol, il se refroidit, s'alourdit et descend. Dans le cas où une cavité souterraine présente les caractéristiques idoines, il se crée un véritable courant d'air descendant, où l'air chaud de surface est aspiré dans les profondeurs et une fois refroidi, rejeté dans l'atmosphère par les ouvertures en partie basse des réseaux.

Ce phénomène est bien connu.

b) Visualisation de l'air chaud descendant du plafond :

Dans l'Aldène, la présence du puit creusé lors de l'exploitation minière permet de bien mettre ce phénomène en évidence. Alors que la température extérieure avoisine les 34°C (à l'ombre) sur le plateau, l'imagerie thermique du puit montre la descente de l'air chaud et son refroidissement progressif [première image, partie 2-3]. Il est possible de voir le parcours subséquent de l'air chaud qui 'coule' en direction de l'entrée tout en restant au plafond de la galerie principale et se refroidit, [deuxième et troisième images, partie 2-3].

Dans ces conditions, détecter une zone anormalement chaude au plafond d'une galerie pourrait être interprété comme le signe d'une pénétration d'air chaud en provenance de la surface.

Dans le cas précis de la Galerie du Lac, l'observation du plafond n'a révélé aucune anomalie thermique. Cela peut signifier qu'il n'y a pas de failles ou de passages possibles pour un air arrivant de la surface (descendant) dans les parties observées (il n'y en a pas de connus) ou bien que l'air qui arrive a eu le temps d'être mis a l'équilibre thermique avec le rocher lors de descente au travers du massif.

La grotte de l'Aldène étant située à faible profondeur sous le plateau, il est vraisemblable qu'il n'y ait pas de failles ou de passages aux endroit observés.

c) Homogénéité thermique de la cavité :

En dehors des zones à proximité de l'entrée de la grotte et du puit, la détection de très faibles différences thermiques entre sol et parois montre que la grotte est bien homogène en température.

d) Non-visualisation de l'air aspiré au sol :

Quand on observe la porte du second étage ainsi que les pertes dans la galerie du Lac, la caméra thermique ne montre aucune anomalie. Cela peut signifier qu'il n'y a pas de courant d'air aspirant (descendant vers les niveaux inférieurs) à ces endroits-là. Nous n'avons rien senti, mais nous n'avons pas non plus fait de test de fumée. L'autre interprétation possible est que l'air aspiré vers les niveaux inférieurs est de l'air déjà homogènéisé en température avec la cavité et donc qu'il ne laisse pas de trace thermique de son écoulement.

2°) Thermographie d'été à l'extérieur :

a) Absence de problématique ombre/soleil : 

Alors que la température de l'air ambiant est de 34°C (à l'ombre) celle des rochers au soleil atteint environ 40°C et celle des rochers à l'ombre varie autour de 30°C. Les températures relevées au niveau du sol sont variables en fonction du couvert végétal, de l'ombre, de la présence ou non de terre humide mais ne descendent pas en-dessous de 20°C.

Cette constatation permet de tirer un enseignement très utile sur le plan méthodologique, à savoir que les observations peuvent être effectuées indifféremment à l'ombre ou au soleil.  En corollaire, il est pertinent de calibrer la plage de rendu de l'appareil de façon à ce que toutes les températures supérieures à 20°C se confondent (à modifier selon les conditions météo).

b) Distinction entre trous souffleurs et trous non-souffleurs.

Les températures relevées sur les points froids varient entre 10°C à 16°C selon les cas.

Dans le cas de trous sans courant d'air, on observe un gradient de températures au fur et à mesure de la pénétration dans le massif, avec des températures qui se rapprochent de la température moyenne profonde des roches. Cette observation a déjà été faite en hiver. Sur le plan spéléologique, de telles anomalies thermiques présentent un intérêt faible, un simple renfoncement dans une paroi pouvant produire l'effet.

Dans le cas des quelques trous avec courant d'air que nous avons observés, il semblerait qu'en observation directe du trou, la différence de température entre trou souffleur et abords immédiat est plus importante. Ce point est difficilement quantifiable.

En observation indirecte du trou (ou bien à plus grande distance), la présence d'air froid sortant entraîne l'apparition d'anomalies thermiques observables sur les roches ou la végétation alentour.

Ce point est important car il a une valeur spéléologique et ouvre, s'il se confirme, la perspective de pouvoir repérer à distance modérée des trous souffleurs.

En conclusion, ce point est à approfondir et la prochaine sortie portera sur une observation plus poussée des trous souffleurs froids.

photos  prises par JACCKY en 3D et qui pourront être vues  au diaporama de BOISSET le 10 août

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Mardi 17 juillet à 9 h 15 tout le monde est déjà là au local du spéléo-club d'Olargues. Du club AMES il y a Jean-Pierre et Jean-Pierre (la Pie), Didier et Michel ainsi qu'Henri, Yves et moi-même. Nous commençons par casser la croûte (histoire de pas transporter des victuailles dans la cavité, c'est toujours ça de moins dans les kits). Puis nous y allons.

Les écossaises sont au-dessus d'un petit hameau perdu au sud de Saint-Etienne d'Albagnan. Nous nous garons et finissons à pied.

La cavité commence par un P15 facile puisqu'il est équipé d'echelles métalliques rigides. Les galeries sont vastes, souvent coupées par des effondrements de terrain. Jacky nous explique la géologie des lieux : nous sommes dans des calcaires anciens, du cambrien, qui se sont retrouvés sous une couche de quartz cuprifères, ce qui explique qu'on trouve dans la grotte des concrétions bleutées.

Justement, nous allons à l'étage inférieur pour les voir de près.

Il n'y a pas que ces remarquables concrétions dans la grotte. Les galeries contiennent des quantités phénoménales d'argile façonnée par l'érosion. On y voit des formations très esthétiques et surprenantes.

Et pour finir, lors de la remontée, j'aperçois sur une paroi une forme rocheuse qui laisse deviner un coeur presque parfait !

une sortie aux ECOSSAISES prévue le 17 juillet 12 rendez vous à 10H30 au local du spéleo club d'olargues pour ceux qui sont interesse me prevenir dernier délai le 14 juillet

mardi sortie au BRIAN prévenir pour prévoir la bouffe

10 août diaporama  à BOISSET vers 17H30  au programe (à la recherche des rivieres perdues-ALDENE-photos 3D anaglife ALDENE -MACOUME..°

L'article sur le MACOUME a disparu suite à une fausse manip(suppression de la date du 10 juuillet....