Quelle est l’origine du courant d’air de la galerie Théo ?

Le courant d’air observé dans la galerie Théo résulte de la différence d’altitude qui existe entre celle de la grotte des Poteries et celle d’un ou plusieurs orifices inférieurs inconnus. L’hypothèse la plus vraisemblable pourrait être une relation avec le réseau André (dénivellation = 90 mètres) mais la différence d’altitude avec la grotte d’Aldène (40 mètres) pourrait aussi expliquer la présence du courant d’air observé dans la galerie Théo.

Dans les 2 cas, les volumes souterrains sont importants et laissent présager une continuation.

D’une façon très simplifiée le mécanisme des courants d’air dans une cavité est lié à une circulation de l’air entres plusieurs orifices situés à des altitudes différentes.

La direction et l’intensité du courant d’air dépendent essentiellement des différences de température (donc de densité)  qui existent entre l’intérieur et l’extérieur de la cavité.

L’hiver, la température de la cavité (que l’on peut considérer comme étant pratiquement constante) est supérieure à la température de l’air extérieur. De fait, comme dans la cheminée d’une maison, l’air extérieur plus froid pénètre dans la cavité par l’orifice inférieur, se réchauffe, devient moins dense, s’élève puis s’échappe par l’orifice supérieur.

En été, le phénomène s’inverse, l’air souterrain est plus froid que l’air extérieur, donc plus dense, et descend en provoquant des phénomènes de condensation.

Le courant d’air varie donc en fonction des variations saisonnières de température mais il varie aussi en fonction des variations de températures journalières observées à l’extérieur de la cavité faisant qu’elle peut « respirer » lorsque la température extérieure est proche de celle de la cavité .

C’est ainsi que nous avons pu observer, cet hiver, lors de séances de désobstruction des arrêts momentanés et même des inversions du sens du courant d’air lorsque les températures extérieure et intérieure étaient voisines. Le phénomène pouvait aussi être influencé par les rafales de vent violentes ce jour là qui pouvaient provoquer des effets Venturi sur les entrées.

Dans le cas de la galerie Théo, nous détenons donc le fil d’Ariane qui devrait nous guider le long de galeries et de puits actuellement inconnus en direction d’un orifice inférieur.

Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours !

Pour ceux que cela intéresse, l’étude des variations de température, d’hygrométrie et des débits d’air peut être riche d’enseignement en permettant de déterminer la différence d’altitude théorique entre les entrées.

Papy 31